Les dirigeants africains de la santé publique unis pour mettre fin aux décès évitables et améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents d’ici 2030

– Les parties prenantes au niveau régional se réunissent pour façonner une Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent

JOHANNESBURG, 6 mai 2015 / PRNewswire – Des centaines de dirigeants et d’experts en santé publique de toute l’Afrique se réunissent aujourd’hui pour identifier des interventions susceptibles de changer la donne en vue d’accélérer l’évolution vers une amélioration de la vie de millions de femmes, d’enfants et d’adolescents. Cette consultation permettra de fournir une feuille de route – la nouvelle Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent – pour mettre fin aux décès évitables de femmes, de nouveau-nés, d’enfants et d’adolescents d’ici 2030, qui sera lancée en même temps que les nouveaux objectifs de développement durable (ODD), en septembre. Cette stratégie révisée s’appuiera sur la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant, lancée en 2010 par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

« Au cours des deux dernières décennies, le monde a enregistré des progrès sans précédent en termes de promotion de la santé des femmes et des enfants. En 2013, il y a eu 6,4 millions de décès d’enfants en moins par rapport à 1990 et durant la même période, le nombre de décès de femmes durant la grossesse et l’accouchement a été réduit de près de moitié », a déclaré Graça Machel, Présidente du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH). « Les dirigeants africains ont été à la pointe de ces efforts, comme l’a démontré la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique et les nombreux engagements pris par rapport à la Stratégie mondiale initiale. »

Malgré de considérables progrès, l’ampleur du problème reste immense : en 2013, 17 000 enfants de moins de cinq ans mouraient encore chaque jour. En outre, environ 225 millions de femmes qui souhaitent empêcher ou retarder une grossesse n’utilisent pas de méthodes contraceptives modernes et chaque heure, 33 femmes meurent de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement. Plus de la moitié des décès maternels surviennent pour la seule Afrique subsaharienne. Pour atteindre les objectifs mondiaux pour la santé de la femme et de l’enfant d’ici 2030, on estime avoir besoin de 5,24 dollars US supplémentaires par personne et par an. Les appels pour accroître les financements soulignent la nécessité que les investissements soient prévisibles et durables, mais aussi que leur efficacité soit croissante.

« Des femmes et des enfants en bonne santé sont la base de sociétés stables, productives », a déclaré le Dr Aaron Motsoaledi, Ministre de la santé de la République sud-africaine. « Assurer la santé de chaque femme, enfant et adolescent n’en sera que plus urgent à mesure que la prochaine génération grandira. Nous avons déjà affaire à la plus grande proportion de jeunes de l’histoire et il est estimé que dans 35 ans, l’Afrique sera le foyer de plus d’un tiers de la jeunesse mondiale. Imaginez que toutes ces jeunes femmes et tous ces jeunes hommes puissent être en bonne santé et élever une famille en meilleure santé. »

Cette réunion, organisée conjointement par le Ministère sud-africain de la santé et le mouvement du Secrétaire général de l’ONU Chaque femme, chaque enfant, avec le soutien du PMNCH et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), fait partie d’un vaste processus de consultation dans le but d’actualiser la Stratégie mondiale initiale. L’accent sera mis sur des solutions nouvelles et ciblées visant à surmonter les obstacles sociétaux et structurels pour la santé, tels que l’éducation, les droits légaux des femmes et des enfants et la nutrition. Compte tenu de l’évolution démographique en Afrique, la consultation aura une composante importante consacrée à la jeunesse.

Les parties prenantes débattront également de l’importance de mettre en place des systèmes de santé résilients, d’améliorer la qualité des services de santé et de parvenir à une couverture médicale universelle. Une attention particulière sera accordée aux populations vulnérables, comme les nouveau-nés et les adolescents, ainsi qu’à ceux vivant dans des États fragiles marqués par les conflits, les déplacements de population et les catastrophes naturelles, là où surviennent 60% des décès maternels évitables et 53% des décès d’enfants de moins de cinq ans.

« Une action concertée, des interventions à forte incidence et un niveau de financement suffisant et ciblé contribueront à amener des améliorations pour les femmes, les enfants et les adolescents au cours des 15 prochaines années », a déclaré Amina Mohammed, Conseillère spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la planification du développement après 2015. « La Stratégie mondiale actualisée peut nous aider à travailler tous ensemble de façon efficace pour faire en sorte que chaque femme, enfant et adolescent en Afrique subsaharienne et dans le monde survive, s’épanouisse et transforme sa communauté. »

Dans la foulée de la consultation, le Secrétaire général de l’ONU organisera un appel à l’action au haut niveau le 14 mai afin de mobiliser l’action et les dirigeants des pays du monde entier en faveur de la Stratégie mondiale actualisée. La stratégie sera débattue à l’Assemblée mondiale de la santé le 18 mai, puis officiellement lancée par le Secrétaire général de l’ONU en septembre 2015 en même temps que les ODD. Elle sera accompagnée d’un plan de mise en œuvre sur cinq ans qui peut être adapté pour répondre aux besoins et aux contextes spécifiques de chaque pays.

Chaque femme, chaque enfant

Chaque femme, chaque enfant est un mouvement mondial sans précédent qui mobilise et renforce l’action aux niveaux international et national : des pouvoirs publics, des organisations multilatérales, du secteur privé et de la société civile, afin de relever les principaux défis en matière de santé pour les femmes et les enfants.

Gouvernement sud-africain

Le Gouvernement sud-africain reconnaît que la réalisation de meilleurs résultats en matière de santé, en tant que pays, dépend de la capacité collective des partenaires d’établir des liens et de travailler de façon intersectorielle. Il s’investit pleinement dans l’amélioration de la vie des femmes et des enfants ; et la réduction de la mortalité maternelle et infantile constitue un domaine d’action privilégié pour l’Afrique du Sud. En 2012, l’Afrique du Sud a lancé la stratégie du nom de Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile (CARMMA), fixant comme objectifs de réduire de plus de la moitié la mortalité maternelle et néonatale entre 2013-2014 et 2018-19.

Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant

Le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH) est une alliance de 680 organisations s’articulant autour de sept catégories : pays partenaires ; organismes multilatéraux ; organisations non gouvernementales ; secteur privé ; professionnels des soins de santé ; universités, établissements de recherche et de formation ; et donateurs et fondations privés. Hébergé par l’Organisation mondiale de la Santé et lancé en 2005, le but du Partenariat est la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), avec des femmes et des enfants qui puissent réaliser leur droit au niveau de santé le plus élevé qu’il est possible d’atteindre d’ici 2015 et au-delà.

Recent Posts