Le COVID-19 pourrait être lourd de conséquences pour les populations sous-alimentées, malades et pauvres d’Afrique

La population relativement jeune du continent devrait constituer un facteur atténuant, mais les systèmes de santé limités, ainsi que l’incidence élevée de la malnutrition et de troubles tels que le VIH et la tuberculose, amplifieront son impact

NAIROBI, Kenya, 30 mars 2020 /PRNewswire/ — L’impact de la pandémie du COVID-19 en Afrique sera probablement différent de ce qui a été observé dans d’autres régions du monde, d’après une nouvelle publication de Boston Consulting Group (BCG) intitulée La lutte contre le COVID-19 en Afrique sera différente.

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L’âge moyen peu élevé de la population en Afrique devrait constituer un facteur positif, dans la mesure où le COVID-19 semble nuire davantage aux patients plus âgés à travers le monde. Néanmoins, les systèmes de santé limités dans la plupart des pays africains, ainsi que la prévalence d’affections chroniques telles que le VIH, la tuberculose et — particulièrement chez les enfants — la malnutrition, devraient amplifier son impact négatif. En outre, les mesures comme la distanciation sociale peuvent s’avérer difficiles à mettre en place, notamment dans les régions présentant des niveaux élevés de pauvreté. Par conséquent, les décès en Afrique devraient se concentrer sur les populations sous-alimentées, malades et pauvres.

« Le COVID-19 constitue une menace majeure pour l’Afrique », a déclaré Patrick Dupoux, directeur général et associé principal de BCG. « Toutes les parties prenantes, à savoir les gouvernements africains, les acteurs mondiaux et les dirigeants de communautés, doivent coordonner leurs efforts pour empêcher le pire des scénarios. »

Une épidémie en Afrique

La population relativement jeune d’Afrique pourrait contribuer à préserver le continent des taux de cas graves et de décès observés ailleurs dans le monde. À titre d’illustration, le 11 février, plus de 80 % des décès en Chine dus au COVID-19 concernaient des personnes âgées de plus de 60 ans. En Chine, les individus de ce groupe d’âge représentent 16 % de la population, tandis qu’ils ne représentent que 5 % de la population en Afrique.

Néanmoins, d’autres facteurs soulèveront des défis. D’une part, les systèmes de santé en Afrique éprouvent des difficultés à répondre aux besoins actuels — sans parler de la gestion d’une demande accrue suscitée par une pandémie. Par exemple, les données les plus récentes disponibles indiquent que l’Éthiopie et le Niger ne disposent chacun que de 0,3 lit d’hôpital pour 1 000 personnes, tandis que la Tunisie en compte 2,3, contre une moyenne de 5,6 lits pour 1 000 personnes en Europe. En outre, un nombre significatif d’adultes en Afrique présentent un système immunitaire défaillant, principalement en raison de la prévalence élevée d’infections au VIH et de co-infections VIH-tuberculose, et de nombreux enfants souffrent de malnutrition. Ces facteurs pourraient rendre ces adultes et enfants plus vulnérables au COVID-19.

« Si l’épidémie de COVID-19 n’est pas contrôlée en Afrique, les répercussions seront considérables, notamment pour la santé des individus, la solidité de l’économie, et la cohésion de la société », a déclaré Shalini Unnikrishnan, directeur général et associé chez BCG, et co-auteur du rapport.

Coordination d’une réponse

Tous les groupes visant à élaborer une réponse face à la pandémie en Afrique doivent tirer les leçons des crises précédentes, et aligner leurs efforts en amont. La coordination doit intervenir à trois niveaux :

  • Bien que les gouvernements d’Afrique travaillent d’ores et déjà ensemble, ils doivent redoubler d’efforts pour coopérer, en partageant des données et des capacités, ainsi qu’en coordonnant leurs stratégies. Les unions régionales ainsi que l’Union africaine peuvent se révéler des moteurs puissants d’une telle coopération.
  • Les groupes mondiaux œuvrant pour soutenir la réponse à la pandémie en Afrique, parmi lesquels des agences de l’ONU, des gouvernements, des donateurs, des ONG et des entreprises, doivent coordonner une réponse cohérente.
  • Tous les acteurs doivent inclure les dirigeants de communautés dans le processus dès le début, afin d’instaurer la confiance et de veiller à ce que les populations et les communautés comprennent et acceptent des contraintes potentiellement exigeantes.

L’absence d’une telle coordination pourrait conduire à un gaspillage des ressources, et réduire l’efficacité des stratégies.

Une copie de la publication est téléchargeable ici.

Pour programmer une entrevue avec l’un des auteurs, veuillez contacter Miranda Stobbs à l’adresse stobbs.miranda@bcg.com, ou composer le +44 7886713027/ +254 719860320

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À propos de BCG en Afrique

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