LMG : un rapport des Nations Unies sur la violence pendant les élections en RDC souligne le rôle de Gentiny Ngobila, ancien gouverneur de la province de Maï-Ndombe

NEW YORK, 27 mars 2019 /PRNewswire/ — La Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies dans la République démocratique du Congo (RDC) a récemment publié un rapport concernant les violences électorales dans la ville de Yumbi située à l’intérieur de la province de Maï-Ndombe. i

L’équipe d’enquête des Nations Unies a été en mesure de vérifier qu’au moins 535 hommes, femmes et enfants sont morts, et que 111 autres ont été blessés dans la ville de Yumbi et dans les villages de Bongende et de Nkolo II. Le rapport a mis en évidence que des attaques se sont produites dans quatre localités entre le 16 et le 18 décembre 2018, et les considère comme pouvant être des crimes contre l’humanité.

Gentiny Ngobila, gouverneur responsable au moment des attaques de la province comprenant Yumbi est actuellement candidat aux élections de la province du Kinshasa devant se tenir le 10 avril 2019, et on s’interroge localement pour savoir si son rôle dans cette situation permet de considérer comme légitime sa candidature en tant que gouverneur potentiel pour les cinq années à venir.

Le 23 février 2019, des accusations ont été portées contre l’ancien gouverneur Gentiny Ngobila par l’auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). ii

Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains de la RDC, a insisté dans une interview récente sur le sérieux de la situation pour Gentiny Ngobila, ancien gouverneur et candidat pour la province du Kinshasa : « Il est évident que le gouverneur qui était en fonction devait prendre des mesures pour arrêter les massacres, et quoi qu’il en soit, ça sera un témoin clef pour le moment du procès. Il devra expliquer pourquoi on n’a pas pu arrêter les massacres. » iii

Le rapport des Nations Unies souligne que la violence a été facilitée par l’absence d’action pour l’empêcher, et relève que « les autorités provinciales semblent avoir échoué… à protéger la population. » iv « Malgré la manifestation de signes clairs de tensions croissantes et d’un risque accru de violence, aucune mesure n’a été prise pour renforcer la sécurité en cas d’attaques et la police a été retirée. » v

i Bureau du haut-commissaire, Droits de l’homme des Nations Unies, https://www.ohchr.org/Documents/Countries/CD/Report_on_Yumbi_March2019.pdf

ii Auditeur général des FARDC, 26 février 2019 1.320/A12 « M. Gentiny Ngobila et coll. en relation avec la situation de massacres à caractère de génocide à Yumbi et ses environs contre le peuple banunu-bobangi »

iii RFI (Radio France Internationale), « RDC : Mettre fin aux arrestations arbitraires, » 22 mars 2019, http://m.rfi.fr/emission/20190322-rd-congo-fin-arrestations-arbitraires-ministre-droits-humains-mushobekwa

iv SOURCE : AP (Associated Press), 12 mars 2019, « Nations Unies : le massacre de décembre au Congo laisse 535 morts »

v SOURCE : UN News, 12 mars 2019, « RD Congo : ‘De nouvelles vagues de violences sont probables’, préviennent les Nations Unies, à moins que l’État n’intervienne pour empêcher des représailles entre les communes », https://news.un.org/en/story/2019/03/1034511

CONTACT : Peter Ellison, p.ellison@lmg.com

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