Un nouveau rapport du CGAP fournit des aperçus uniques sur les vies financières des familles de petits exploitants

WASHINGTON, 25 février 2016 /PRNewswire — Un nouveau rapport du CGAP publié ce jour documente la vie financière d’un groupe restreint de petits exploitants dans trois pays et offre une perspective unique sur les luttes, les risques et les compromis auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Le rapport fournit également des recommandations sur le type de services financiers qui pourraient améliorer la vie de cet important groupe de personnes.

Découvrez le communiqué de presse multimédia interactif ici :

Le nombre de familles de petits exploitants est estimé à 500 millions (environ 2 milliards de personnes) à travers le monde. Ces familles de petits exploitants agricoles représentent une part importante de personnes défavorisées du monde qui vivent avec moins de deux dollars par jour. Jusqu’à aujourd’hui, on en connaissait bien peu sur leur vie financière.

Les agendas financiers des familles de petits exploitants du GGAP comblent cette lacune d’informations par le biais d’une étude d’un an qui a évalué et suivi les revenus, les dépenses et la production agricole de 270 familles de petits exploitants au Mozambique, en Tanzanie et au Pakistan. Environ 500 000 points de données mettent en lumière la façon dont ces ménages gèrent leur argent et font face à des défis comprenant tout aussi bien des chocs climatiques que des problèmes de santé inattendus.

Jamie Anderson, la spécialiste du secteur financier au CGAP déclare : « Les prestataires de services financiers et d’autres intervenants travaillant avec les familles de petits agriculteurs doivent connaître la diversité spécifique de ce marché. Des aperçus sur les agendas petits exploitants peuvent les aider à trouver des solutions sur mesure par rapport aux divers profils de familles de petits exploitants ».

Le rapport offre des recommandations spécifiques à ce marché. Celles-ci comprennent des outils destinés à améliorer la production agricole et le stockage des récoltes dans l’échantillon mozambicain qui était composé principalement de petits exploitants non commerciaux, des instruments d’épargne diversifiée pour les foyers tanzaniens qui vendent plus de produits agricoles qu’ils n’en consument, et des outils pour faciliter les relations avec les intermédiaires dans l’étude pakistanaise où les petits exploitants ont vendu la quasi-totalité de leurs produits agricoles.

Bien que la méthodologie et la taille de l’échantillon ne représentent pas statistiquement les familles de petits exploitants dans un pays donné, les résultats de cette étude sont largement représentatifs des différents types de petits exploitants à travers le monde.

Télécharger le rapport et explorer les données

Quelques résultats clés comprennent :

Climat

  • Les chocs climatiques ont engendré de grandes difficultés pour les familles de petits exploitants. Par exemple, 72 % des ménages de l’échantillon pakistanais ont perdu 25 % ou plus de leur récolte en raison des intempéries au cours des cinq dernières années.

Santé

  • Les petits exploitants ont été confrontés à des problèmes de santé courants qui ont épuisé les ressources financières, émotionnelles et humaines, mais qui ont également perturbé les activités agricoles. Par exemple, 70 % des familles de l’étude mozambicaine ont enduré la mort d’un membre du ménage au cours des cinq dernières années.

Technologie

  • L’utilisation d’outils financiers numériques dans les agendas de petits exploitants était très limitée. Seulement 19 % des agendas des familles de petits exploitants tanzaniens ont utilisé l’argent mobile en Tanzanie, le seul pays de l’étude où les petits exploitants ont reporté l’utilisation d’argent mobile.

Finance

  • De nombreuses familles de petits exploitants n’avaient pas d’outils spécifiques pour faire face aux problèmes ou aux chocs. Par exemple, lorsque les récoltes ont été détruites par les intempéries, 72 % des ménages tanzaniens n’ont rien fait pour y remédier, cela démontre un manque d’options de secours.

Agriculture

  • Certains petits exploitants sont confrontés à des risques associés aux pratiques agricoles de base. Par exemple, 61 % des foyers mozambicains ont déclaré avoir perdu des récoltes lors du stockage en raison d’une infestation parasitaire.

Marché

  • Pour certaines familles, les fluctuations du marché représentent une autre couche de risques. Les familles de l’étude pakistanaise ont vendu la quasi-totalité de leur production agricole. La quasi-totalité de ces familles a été affectée de manière significative soit par une augmentation du prix des intrants (99 %) ou une diminution du prix de vente de leurs récoltes (96 %).

À propos du CGAP
Le Consultative Group to Assist the Poor (Groupe consultatif d’assistance aux plus défavorisés) consiste en un partenariat mondial qui réunit 34 organisations majeures ayant pour vocation d’améliorer l’inclusion financière. Le CGAP développe des solutions innovantes à travers des recherches pratiques et un engagement actif auprès des prestataires de services financiers, des décideurs politiques et des bailleurs de fonds, afin de permettre des approches à grande échelle. Installé dans les locaux de la Banque mondiale, le CGAP associe une approche pragmatique à un développement de marché responsable, grâce à une plateforme de plaidoyer fondé sur des preuves, dans le but d’accroître l’accès aux services financiers nécessaires à l’amélioration de l’existence des personnes les plus défavorisées.

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