{"id":24176,"date":"2020-03-30T04:10:23","date_gmt":"2020-03-30T04:10:23","guid":{"rendered":"http:\/\/pr.asianetpakistan.com\/?p=60192"},"modified":"2020-03-30T04:10:23","modified_gmt":"2020-03-30T04:10:23","slug":"le-covid-19-pourrait-etre-lourd-de-consequences-pour-les-populations-sous-alimentees-malades-et-pauvres-dafrique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/southafricajournal.com\/le-covid-19-pourrait-etre-lourd-de-consequences-pour-les-populations-sous-alimentees-malades-et-pauvres-dafrique\/","title":{"rendered":"Le COVID-19 pourrait \u00eatre lourd de cons\u00e9quences pour les populations sous-aliment\u00e9es, malades et pauvres d\u2019Afrique"},"content":{"rendered":"

La population relativement jeune du continent devrait constituer un facteur att\u00e9nuant, mais les syst\u00e8mes de sant\u00e9 limit\u00e9s, ainsi que l’incidence \u00e9lev\u00e9e de la malnutrition et de troubles tels que le VIH et la tuberculose, amplifieront son impact<\/b><\/p>\n

NAIROBI, Kenya, 30\u00a0mars\u00a02020 \/PRNewswire\/ — L’impact de la pand\u00e9mie du COVID-19 en Afrique sera probablement diff\u00e9rent de ce qui a \u00e9t\u00e9 observ\u00e9 dans d’autres r\u00e9gions du monde, d’apr\u00e8s une nouvelle publication de Boston Consulting Group (BCG)<\/a>\u00a0intitul\u00e9e La lutte contre le COVID-19 en Afrique sera diff\u00e9rente<\/a><\/u><\/i>.<\/p>\n

\"Boston<\/div>\n

L’\u00e2ge moyen peu \u00e9lev\u00e9 de la population en Afrique devrait constituer un facteur positif, dans la mesure o\u00f9 le COVID-19 semble nuire davantage aux patients plus \u00e2g\u00e9s \u00e0 travers le monde. N\u00e9anmoins, les syst\u00e8mes de sant\u00e9 limit\u00e9s dans la plupart des pays africains, ainsi que la pr\u00e9valence d’affections chroniques telles que le VIH, la tuberculose et \u2014 particuli\u00e8rement chez les enfants \u2014 la malnutrition, devraient amplifier son impact n\u00e9gatif. En outre, les mesures comme la distanciation sociale peuvent s’av\u00e9rer difficiles \u00e0 mettre en place, notamment dans les r\u00e9gions pr\u00e9sentant des niveaux \u00e9lev\u00e9s de pauvret\u00e9. Par cons\u00e9quent, les d\u00e9c\u00e8s en Afrique devraient se concentrer sur les populations sous-aliment\u00e9es, malades et pauvres.<\/p>\n

\u00ab\u00a0Le COVID-19 constitue une menace majeure pour l’Afrique\u00a0\u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 Patrick Dupoux, directeur g\u00e9n\u00e9ral et associ\u00e9 principal de BCG. \u00ab\u00a0Toutes les parties prenantes, \u00e0 savoir les gouvernements africains, les acteurs mondiaux et les dirigeants de communaut\u00e9s, doivent coordonner leurs efforts pour emp\u00eacher le pire des sc\u00e9narios.\u00a0\u00bb<\/p>\n

Une \u00e9pid\u00e9mie en Afrique <\/b><\/p>\n

La population relativement jeune d’Afrique pourrait contribuer \u00e0 pr\u00e9server le continent des taux de cas graves et de d\u00e9c\u00e8s observ\u00e9s ailleurs dans le monde. \u00c0 titre d’illustration, le 11\u00a0f\u00e9vrier, plus de 80\u00a0% des d\u00e9c\u00e8s en Chine dus au COVID-19 concernaient des personnes \u00e2g\u00e9es de plus de 60\u00a0ans. En Chine, les individus de ce groupe d’\u00e2ge repr\u00e9sentent 16\u00a0% de la population, tandis qu’ils ne repr\u00e9sentent que 5\u00a0% de la population en Afrique.<\/p>\n

N\u00e9anmoins, d’autres facteurs soul\u00e8veront des d\u00e9fis. D’une part, les syst\u00e8mes de sant\u00e9 en Afrique \u00e9prouvent des difficult\u00e9s \u00e0 r\u00e9pondre aux besoins actuels \u2014 sans parler de la gestion d’une demande accrue suscit\u00e9e par une pand\u00e9mie. Par exemple, les donn\u00e9es les plus r\u00e9centes disponibles indiquent que l’\u00c9thiopie et le Niger ne disposent chacun que de 0,3\u00a0lit d’h\u00f4pital pour 1\u00a0000\u00a0personnes, tandis que la Tunisie en compte 2,3, contre une moyenne de 5,6\u00a0lits pour 1\u00a0000\u00a0personnes en Europe. En outre, un nombre significatif d’adultes en Afrique pr\u00e9sentent un syst\u00e8me immunitaire d\u00e9faillant, principalement en raison de la pr\u00e9valence \u00e9lev\u00e9e d’infections au VIH et de co-infections VIH-tuberculose, et de nombreux enfants souffrent de malnutrition. Ces facteurs pourraient rendre ces adultes et enfants plus vuln\u00e9rables au COVID-19.<\/p>\n

\u00ab\u00a0Si l’\u00e9pid\u00e9mie de COVID-19 n’est pas contr\u00f4l\u00e9e en Afrique, les r\u00e9percussions seront consid\u00e9rables, notamment pour la sant\u00e9 des individus, la solidit\u00e9 de l’\u00e9conomie, et la coh\u00e9sion de la soci\u00e9t\u00e9\u00a0\u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 Shalini Unnikrishnan, directeur g\u00e9n\u00e9ral et associ\u00e9 chez BCG, et co-auteur du rapport.<\/p>\n

Coordination d’une r\u00e9ponse <\/b><\/p>\n

Tous les groupes visant \u00e0 \u00e9laborer une r\u00e9ponse face \u00e0 la pand\u00e9mie en Afrique doivent tirer les le\u00e7ons des crises pr\u00e9c\u00e9dentes, et aligner leurs efforts en amont. La coordination doit intervenir \u00e0 trois niveaux\u00a0:<\/p>\n